Le point sur les grandes tendances du salon Global Industrie, qui s’est tenu à Lyon du 5 au 8 mars 2019. Cette année, les robots collaboratifs étaient partout et les cas d’usage des réalités virtuelle et augmentée se précisent. En revanche, les drones et la blockchain étaient quasiment aux abonnés absents.
Ça se passe à Lyon, à Eurexpo, c’est grand (plus de 50 000 m², soit 10 terrains de foot !). Avec plus de 1 000 exposants et 45 000 visiteurs, Global Industrie est le plus important salon industriel français et le troisième à l’échelle de l’Europe. A l’origine, cet événement était orienté « machine outils ». Au fil des ans, ont été greffées la sous-traitance industrielle (MIDEST) et la tôlerie (Tolexpo). Bref de l’industrie plutôt lourde.
Il y a trois ans, le digital était cantonné à une journée de conférence dédiée et à trois startups dans un coin du salon. Cette année, l’industrie 4.0 est bien présente sur un bon tiers du salon, et les entreprises de services numériques commencent à être présentes !
Des robots, des robots et encore des robots !
La réalité virtuelle et augmentée : trois grands cas d’usage
Les technologies de réalité virtuelle ou augmentée étaient mises en avant sur de nombreux stands cette année, avec trois grands cas d’usages :
- Formation aux gestes élémentaires (sécurité, montage…) ou à des environnements difficilement reproductibles (plateforme pétrolières, grutiers, centrales nucléaires …) ;
- Assistance en utilisant l’augmenté (projection d’images ou d’informations sur le réel) lors d’une intervention ou sur la chaine d’assemblage ;
- Design immersif : le concepteur est immergé avec son produit dans un monde virtuel pour s’assurer que la conception est correcte.
En revanche, deux technologies n’étaient pas ou peu présentes :
- Les drones, à part Eyesee, notre solution d’inventaire par drone, qui était présenté sur le stand de notre partenaire Squadrone ;
- La blockchain : il faudra sans doute attendre que les secteurs des services se l’approprient d’abord avant de voir des cas d’usage concrets.
Usine 4.0, clou du spectacle
Mais le plus bluffant est l’usine éphémère de 1000m² qui a été installée pour les 4 jours du salon. Cette usine 4.0 connectée m’a permis de suivre le processus de production d’une médaille personnalisée à mon nom et de son écrin. Elle illustre bien l’enjeu des industriels de produire en masse des objets uniques. Concrètement, une ligne de tôlerie (découpe/pilage/peinture) + une ligne d’usinage/marquage sont alimentées exclusivement par des robots (les revoilas !)
On retrouve dans cette usine la mise en œuvre de solutions technologiques spécialisées et souvent portées par des startups.
Deux grands axes :
- IoT et IA pour le suivi et la maintenance des machines, de la production, des assets (#track&trace), mais aussi de la reco visuelle pour le suivi qualité.
- L’évolution des MES (Manufacturing Execution System) vers le jumeau numérique (#Digital Twin). Illustration avec le superbe centre de pilotage (#control tower)
Cela conforte que le positionnement de Hardis Group, au croisement du secteur industrie et des technologies IoT / IA / Cloud est au cœur de la stratégie et des enjeux des industriels.
Thomas Costes
Consultant, Expert Industrie, Hardis Group
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