Par Alain Delafosse, directeur des opérations, Cloud Operations, Hardis Group

Indispensables pour assurer le bon fonctionnement du système d’information des entreprises, les métiers de la production IT souffrent pourtant d’un déficit d’image. Revue de détail des principales idées reçues (ou non) sur ces métiers.

Les possibilités d’évolution en production IT sont limitées

Faux – Les métiers de la production IT sont très variés tant sur le plan des expertises que des périmètres d’intervention : technicien centre de support, administrateurs (réseaux, systèmes, bases de données, applicatifs), ingénieur de production, spécialistes de la sécurité, architectes, service delivery manager, spécialistes de l’outillage (supervision, automatisation) et tous les métiers plus transverses de suivi de l’exploitation (respect des SLA, gestion des changements, gouvernance en matière de sécurité…).

Les opportunités sont donc particulièrement nombreuses dans des métiers des plus techniques aux plus transverses, avec des aspects relationnels très importants tant au sein de l’équipe qu’avec les clients.

Les métiers de la production IT sont moins visibles et donc moins reconnus

Vrai – Pour faire un parallèle avec un autre secteur d’activité, la production IT est un peu au numérique ce que la logistique est au retail : un métier de l’ombre méconnu, et pourtant maillon essentiel de la chaîne de valeur. En l’occurrence, le bon fonctionnement des applications numériques et la qualité de l’expérience utilisateur reposent sur l’addition des efforts de tous les acteurs de la production IT.

En production IT, les compétences sont avant tout technologiques

Vrai et faux – La difficulté des écoles d’ingénieurs ou universités à concevoir des cursus dédiés à la production IT résulte de la typologie des compétences utiles dans ces métiers, qui sont liées à des technologies (matérielles ou logicielles), évoluent constamment et ne correspondent pas à un socle académique nécessaire finalement assez circonscrit.

Les métiers de la production IT impliquent un travail d’apprentissage régulier mais également de veille sur les technologiques émergentes, pour s’adapter constamment aux nouveaux usages et outils, de plus en plus nombreux.

Mais il serait erroné de limiter les compétences de ces métiers aux seules technologies : un certain nombre de « soft skills » sont essentielles ! Parmi lesquelles la capacité d’analyse et d’anticipation, le sens du client, une bonne gestion du stress ou encore la communication.

Les métiers de la production IT sont plutôt solitaires

Faux – C’est sans doute là l’une des idées reçues les plus répandues autour des métiers de la production IT. Dans l’imaginaire collectif, l’informaticien de production est rivé à son clavier et travaille seul dans une cave obscure. En réalité, les métiers de la production IT impliquent de travailler en équipe (projets multidisciplinaires, passage de relai en cas de support 24/7) et de collaborer pour apporter de l’expertise sur telle ou telle technologie et/ou pour résoudre des incidents. Sans compter que les acteurs de la production IT sont nécessairement en relation avec les clients internes (développeurs, utilisateurs métiers) ou externes, selon qu’ils travaillent au sein d’une DSI ou chez un prestataire.

La production IT est menacée par le cloud

Faux – Quelles que soient les formules retenues, à savoir une architecture cloud ou on premise, tout service nécessite de disposer de compétences de production IT. Les compétences deviennent moins orientées vers l’exploitation des couches basses (réseau, serveurs, virtualisation, stockage) et évoluent vers la maîtrise des solutions d’un fournisseur cloud ainsi que le savoir-faire en termes d’implémentation.

En d’autres termes, les métiers de la production IT ne sont pas menacés : ils évoluent. Parfois même vers de nouveaux métiers, tels que le FinOps, qui se concentre sur l’aspect financier de l’utilisation du cloud public. Il s’agit donc de compléter ou d’acquérir ces nouvelles compétences pour répondre aux nouveaux enjeux de la production IT.

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