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Une recette ancestrale (au sens propre de la cuisine)

Chacun sa marotte, pour Nicolas l’internet des objets et le big data, pour Philippe la transformation digitale et ils vous abreuvent d’histoires croustillantes sur ce blog. Mon truc, c’est le pilotage de projet. Voici donc un début de recette de grand-mère, transmise par mon grand père (parité respectée) ingénieur des mines aux aciéries de Firminy – autre époque d’une France industrielle – et améliorée par son petit fils, ingénieur 4.0 chez Hardis au XXI siècle.

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Service et digital, des changements stratégiques pour les industriels

Un grand industriel de l’énergie a présenté son nouveau plan stratégique en début d’année. Deux des cinq axes stratégiques  portent sur la transformation digitale. « Move to service » est l’axe de développement qui vise à commercialiser des offres de services (le produit, c’est fini, et diiiire…) afin de se rapprocher des clients et d’assurer une croissance durable. Ces offres de services sont généralement construites autour des produits connectés et portées par le digital, mais le digital vise aussi à améliorer les processus internes (supply chain, field service, CRM, etc…) afin d’être plus efficace, c’est le deuxième axe appelé « Digitization ».

Pour assurer cette mutation vers les services digitaux, certains pré-requis sont nécessaires.

  1. Avoir  la meilleure plateforme technique afin de connecter ses produits, de stocker toutes le données connectées, le fameux « big data »  et des applis, sites web et autres interfaces clients en charge de les exploiter, les non moins fameux « Analytics ». C’est classiquement le rôle de la DSI que d’être au point sur ces sujets.
  2. Elaborer une stratégie « Move to Service », définir les business plan autour des services, les clients, les business models, les canaux de distribution etc… Et oui, c’est quand même mieux si ça rapporte ! C’est classiquement le rôle du marketing.

Oui mais...

… force est de constater que ces 2 ingrédients ne sont pas suffisants. Il peut donc être intéressant pour les industriels de centraliser au sein d’une équipe indépendante cette mission de transformation digitale. L’objectif de cette équipe serait de réconcilier/interfacer ces 2 mondes (marketing et DSI) afin de booster la mise sur le marché des offres digitales de l’entreprise.

Un début de recette

Comment cette équipe fonctionne-t-elle ? En adaptant la recette éprouvée de pilotage de projets avec les ingrédients suivants :

  • Une cuillérée de gestion des exigences

Parce que le champ des possibles est immense quand on parle de service digital. La créativité du marketing tourne à plein régime … mais le TTM doit être rapide et maitrisé ! Il est alors nécessaire d’accompagner la BU dans l’écriture des besoins fonctionnels sous forme de « Users stories » et de les prioriser. Ce travail accélérera les développements et permettra de travailler en engineering continu avec la mise sur la marché d’une première offre (MVP – Minimum Viable Product) qui évoluera par la suite.

  • Une pincée d’agilité

Nous sortons du cadre de référence – Cycle en V – historiquement utilisé dans le développement des produits industriels. Les concepts de l’agilité doivent s’intégrer dans le cycle de développement produit ou dans le Processus de Management Projet (PMP). Le principe de boucles rapides permet aussi au marketing de tester ces idées et d’affiner les spécifications au fil de l’eau.

  • Un zeste de conduite du changement

Service vs. produit, agilité vs. cycle en V, digital vs. électromécanique… autant de changements qu’il est indispensable d’accompagner pour que le projet réussisse. Communiquer, former, communiquer accompagner, communiquer… au quotidien et avec toutes les parties prenantes du projet.

Saupoudrer le tout avec le fameux savoir être du département Conseil de Hardis Group et laisser mijoter quelques semaines ou mois en fonction de la taille du projet.

Thomas Costes

Consultant Manager, Expert Industrie, Hardis Group

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