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Séance de rattrapage pour ceux qui ont raté les 3 premiers épisodes.

La digitalisation ne touche pas que les geeks et l’électronique grand public. La digitalisation se retrouve dans tous les secteurs d’activités. Figurez vous que même les industriels en parlent ! Ils appellent cela l’usine 4.0. Pourquoi 4.0 alors que la plupart des usines viennent d’atteindre le 1.0 ? Définition du 1.0 :  j’écris mon rapport d’audit sur un bout de papier, je traverse l’usine pour trouver LE photocopieur avec la fonction SCAN, je me l’envoie par mail, retourne (vite) à mon bureau pour dé-zipper la PJ et enfin la placer sur le répertoire digital (cette intense activité m’amène bon an mal an à 568 pas, ce qui serait excellent pour le « Health Gaming » … sauf que là, l’homme connecté, c’est plutôt du niveau 5.0 !)

Alors, l'Industrie 4.0 c'est quoi ?

Pour faire simple c’est amener de l’intelligence – du Smart, cela sonne mieux –  et donc de la performance, grâce au digital. 3 exemples qui illustrent cet esprit :

  • Améliorer ses processus, réduire les coûts en digitalisant ses processus

Cela concerne les processus de fabrication bien sûr mais aussi les processus connexes à la production (qualité, méthodes, logistique, etc…). Cela touche aussi le processus de conception des produits (réduction des temps de cycle de conception, prototypage rapide grâce aux imprimantes 3D, prise en compte des retours clients, partage des plans, etc…) les innovations peuvent être nombreuses.

  • Flexibilité de l’usine et personnalisation des produits

Les industriels aiment le standard … mais les clients l’unique. L’industrie 4.0 tente de réconcilier ces 2 paradigmes en répondant à la question : comment produire en masse des objets uniques ?

L’illustration parfaite est pour moi l’entreprise http://www.bivolino.com où il est possible de faire fabriquer une chemise sur mesure (tissus, motifs, boutons, coupe, taille, des centaines d’options sont possibles !). Votre chemise, unique, sera livrée sous 2 semaines pour moins de 100€. A quand les voitures et les frigidaires sur-mesures ?

  • Réduction de la consommation énergétique

Les usines restent de gros consommateurs d’énergie. Par exemple, environ 1500KWh sont nécessaires pour produire et moudre une tonne de ciment, soit votre consommation moyenne électrique (hors chauffage). Compteurs intelligents, monitoring fin du process ou supervision en temps réel permettent aux industriels de maîtriser leur process. Réduire la consommation globale c’est aussi travailler sur la réduction des matières premières dès la conception, c’est aussi imprimer l’objet sans perte de matière plutôt que d’usiner l’objet en enlevant de la matière.

L’industrie 4.0 c’est aussi l’arrivée du SaaS, les terminaux mobiles dans l’atelier, la robotisation, l’homme connecté, ou encore l’arrivée des drones dans la supply chain !

Il est à noter que les mots « améliorer la performance industrielle grâce au digital » trouveront probablement plus d’écho auprès d’un industriel que les mots « smart factory » ou « usine 4.0 » qui évoqueront plus un concept fumeux de consultant marketing fraichement sorti de l’école et n’ayant jamais mis les pieds dans une usine.

Certes la France industrielle a pris un peu de plomb dans l’aile cette dernière décennie. Cela étant, il reste encore de belles usines, celles qui ont su automatiser, celles qui ont su sans cesse s’améliorer pour rester performantes, et demain celles qui sauront se servir du digital comme un nouveau levier d’amélioration.

Thomas Costes

Consultant Manager, Expert Industrie, Hardis Group

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