Même si elles ont pu être éclipsées par d’autres nouvelles ou promesses ces dernières semaines (dans un domaine où elles n’engagent que ceux qui les écoutent… hein Donald ?), vous n’avez sûrement pas échappé aux communications récentes des deux grands acteurs du Cloud public : Amazon & Microsoft Azure.

Vous me direz qu’ils ont tous les deux l’habitude d’en faire chaque semaine, ce qui fait d’eux les leaders durables du domaine… good point.

Je veux parler de l’annonce par AWS, suivie de près par celle de Microsoft Azure, de l’ouverture en 2017 d’une région (terme désignant chez AWS une zone géographique d’implantation regroupant plusieurs zones de disponibilités et Datacenters) sur le territoire français.

Ces annonces viennent perturber la quiétude du nuage hexagonal, son marché en pleine maturation et son écosystème en recomposition à coup de fusion et de rachats.

Non contents de perturber le développement de notre cher Eyesee (drone inventoriste by Hardis Group) en annonçant la livraison par drone de vos emplettes à domicile, voilà qu’Amazon s’attaque au Cloud français (j’utiliserais bien le terme de Cloud Souverain mais le risque de voir rejaillir de mauvais souvenirs d’argent public mal utilisé m’oblige à la pudeur).

Qu'est-ce que ça change me direz-vous ?

Fondamentalement, avec des points de présence existants géographiquement proches de la France, pas grand chose si ce n’est quelques millisecondes de latence de moins.

Économiquement, pour les clients ayant besoin d’une connexion réseau privée (direct connect) ça pourrait être profitable. Même si on peut s’attendre à des prix moins compétitifs sur cette région que la vieille Irlande.

Quand on sait que les coûts d’interconnexions réseaux sont, avec la sécurité, les principaux freins à l’adoption du Cloud, on se dit que tout ceci commence à faire du sens : ça lève donc d’un coup trois verrous (technique, économique et psychologique).

Quelques indiscrétions révèlent une implantation (au-moins un point d’accès réseaux) à Marseille, porte d’entrée des communications sous-marines avec l’Afrique qui est peut-être un marché cible à moyen terme…

Le signal envoyé par Microsoft et Amazon au travers de ces implantations est positif pour le marché du Cloud Français : c’est la confirmation de son potentiel qui reste à exploiter. Les acteurs en place se seraient contentés d’une carte postale, la perspective de voir débarquer les numéros 1 et 2 mondiaux à domicile ne ravira pas tout le monde.

Pour autant, et malgré leur implantation sur notre sol, ils restent des acteurs américains soumis aux lois américaines concernant la protection des données. Seules les organisations soumises à des obligations d’implantation nationale y verront un bénéfice immédiat, même si bien souvent il s’agit de contraintes à l’échelle européenne.

AWS ne s'est pas arrêté là...

Quelques jours après cette annonce majeure, Amazon a enfoncé le clou en annonçant un partenariat technologique stratégique avec VMware (hyperviseur #1 mondial de la virtualisation de serveurs) et donc la compatibilité de ses offres Cloud Computing EC2 avec l’hyperviseur vSphere.

Ceci dans le but de faciliter l’hybridification (consommer des ressources en Cloud en complément de ses ressources informatiques internes) et la migration vers le Cloud, et pour toucher le patrimoine de machines virtuelles (VM) présentes chez les Clients avant qu’elles ne basculent vers des Cloud natives applications.

Qu’on se le dise, en 2017 la politique américaine va réelement bouleverser notre économie…

Chez Hardis Group on accueille plutôt bien cette nouvelle, bien que nous soyons Cloud Provider. Car la transformation de nos offres et de nos équipes est inscrite depuis un an dans notre plan stratégique triennal. Nous avons choisi de composer avec la richesse des offres Cloud public, convaincus de leur complémentarité avec nos compétences.

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Karim Ogbi

Directeur Advanced Solutions, Hardis Group

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