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On entend de plus en plus parler de la Réalité Augmentée, et parfois à toutes les sauces, mais qu’est-ce que c’est que ce truc exactement ?

La réalité augmentée désigne les méthodes et les techniques destinées à « augmenter » l’expérience de l’utilisateur, en incrustant des objets artificiels à sa perception naturelle de la réalité. Ce n’est pas très clair ? Accrochez-vous, vous allez bientôt comprendre !

Un des principaux usages de la réalité augmentée consiste à incruster un objet graphique en 2D / 3D dans le champ de vision de l’utilisateur, à travers un périphérique d’affichage ; par exemple sur l’écran de son smartphone lorsqu’il filme son environnement ou à travers des Google Glass.

Vous me suivez ? Allez, un effort ! Même sans le savoir, vous connaissez forcément ; on l’évoque sans vraiment le dire depuis plus de 20 ans…

Petit retour en arrière : 1991, sortie du film Terminator 2 : Le jugement dernier, avec Arnold Schwarzenegger dans le rôle du Terminator T-800. Et bien, ce dernier a une vue en Réalité Augmentée : il est capable d’analyser son environnement (personnes, objets, etc.), d’en obtenir des informations et de les afficher dans son champ de vision. Le concept est posé et n’est pas vraiment plus compliqué que ça (dans la théorie).

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Vue subjective du Terminator T-800

Aujourd’hui, en 2014, 23 ans plus tard, les applications de réalité augmentée fleurissent un petit peu partout. L’une des premières à avoir rencontré un franc succès était, en 2009, l’application « Metro Paris » (application la plus vendue sur l’AppStore, en France, en 2009). Cette application permet de localiser et afficher les stations de métro (et lieux de restauration) les plus proches selon la position géographique de l’utilisateur.

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D’abord ludiques, elles s’étendent maintenant à de nombreux domaines, comme le marketing, le secteur médical et de nombreuses branches de l’industrie (conception, design, maintenance, assemblage, pilotage, robotique et télé-robotique, implantation…). Dans l’industrie, où Airbus utilise, depuis maintenant plus de 2 ans, la réalité augmentée dans ses ateliers pour simplifier certaines opérations. [1]

Le secteur automobile porte, lui aussi, beaucoup d’intérêt à la Réalité Augmentée et de différentes façons. Nous pourrions évoquer Renault, Citroën, Ford, Fiat, Volkswagen, Volvo, BMW, Audi, Mercedes, etc… Allez, par exemple, jeter un œil au projet de capot transparent chez Land Rover, c’est peut-être un peu « gadget », mais assez original. [2]

Les indicateurs semblent aussi confirmer une tendance lourde : levées de fonds de plusieurs millions d’euros,[3] implications massives d’acteurs majeurs (Google, Microsoft, Samsung, Qualcomm),[4] participation de grandes entreprises au Google Glass Lab (Lagardère, SNCF, France TV, La Poste),[5] intégration de cette technologie dans les 34 plans lancés par le gouvernement français pour la « reconquête industrielle »,[6] etc.

En somme, la réalité augmentée se place en tant que visualisation concrète d’objets connectés.

Les applications de la réalité augmentée sont diverses :

  • Véritable prolongement d’un site e-commerce avec une visualisation 3D du produit disponible à l’achat dans le catalogue du détaillant, elle permet à l’utilisateur d’en apprécier l’intégration à son domicile. Un type d’application offrant une nouvelle dimension marketing, une très forte attractivité et une proximité avec le produit (voir http://youtu.be/lzJ_1Y2Vus4)
  • Concrétisation visuelle et intégrée des « innovations qui aident à mieux vendre », soulignées par Nicolas Odet, en offrant un guidage complet de l’utilisateur dans un magasin avec géo-localisation indoor, comme le proposait déjà Intermarché et Digitas il y a 1 an, avec une application de guidage du consommateur dans les allées d’un supermarché. [7]

Et la réalité augmentée ne s’arrête pas à favoriser l’achat en guidant l’utilisateur ou en lui offrant une nouvelle expérience.

Elle s’applique également en Supply Chain permettant d’augmenter les capacités et la productivité tout en garantissant un temps de formation réduit.

Des prototypes commencent à voir le jour dans la logistique, offrant un prolongement réel de la solution WMS tout en améliorant le confort de travail et la productivité.

Ce genre de prototype, disponible sur des lunettes connectées type Google Glass par exemple, permet d’aiguiller le préparateur de commande en lui indiquant visuellement quel colis choisir, où aller le chercher et où le déposer.

Ci-dessous, le préparateur doit déposer le colis dans la zone du carton coloré en vert.

Vue d’une application de Réalité Augmentée pour la préparation de colis

En bref, cette technologie de plus en plus stable, offre un réel potentiel et un très grand panel de possibilités ; comme dirait l’autre, « le futur, c’est maintenant ! ».

Par ailleurs, la réalité augmentée est parfois assimilée, par abus de langage, à la réalité virtuelle, ce n’est pourtant pas la même chose et la confusion est trop rapidement faite. Mais ceci est une autre histoire… Qui sera peut être le sujet d’un futur article 😉
[3] Levées de fonds de 5,5 millions de dollars pour TotalImmersion en 2011, 1 million d’euros pour Augment en 2014
[4] Google Glass, Qualcomm Vuforia et Microsoft (investissement de 150 millions de dollars en brevets de RA)

Romain Rolland

Ingénieur Etude & Développement

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