Aussi étonnant et paradoxal qu’il puisse paraître, de nombreuses entreprises possèdent encore des applications métiers sur mesure “LEGACY” dont un grand nombre sur le système IBMi, anciennement connu sous le nom d’AS400. Ces applications ont parfois 20 à 30 années d’existence ! Rien qu’en France, la base installée IBMi est d’environ 3 000 entreprises utilisatrices.
Alors faut-il rester sur son LEGACY ou plutôt le quitter ?
Cette question, bon nombre de DSI se la posent et, force est de constater, qu’elle n’est pas élémentaire à instruire. D’autant plus que cette stratégie de rupture est également particulièrement risquée et complexe à réussir.
Rester sur son LEGACY doit coïncider avec l’activation de leviers de modernisation sous peine d’amplifier sa dette technique.
Migrer son LEGACY va consister soit à intégrer une nouvelle solution progicielle du marché soit à réécrire sur mesure son application sur une autre plateforme technologique.
Rien de mieux qu’un audit à valeur ajoutée de son SI pour se décider.
Les 5 étapes clés
Lancement :
Il faut considérer l’audit comme un véritable projet avec ses enjeux et ses objectifs, le RACI des acteurs internes/externes mobilisés, les jalons clés et les livrables attendus. Nous préconisons un temps d’audit de 6 à 8 semaines grand maximum.
Conseil : organiser un kick off est particulièrement efficace et mobilisateur.
Prise de connaissance de l’existant :
Chaque contexte est différent : historique de mise en place, exigences/enjeux métiers de son secteur, compétences/pérennité des équipes en place, capacité des investissements budgétaires…
Très souvent, les équipes du client ont déjà une première vision des forces et faiblesses de leur LEGACY et ont même déjà commencé à investiguer des pistes d’évolutions possibles.
La tenue d’ateliers collectifs et/ou d’interviews individuelles permet alors à l’équipe d’audit de s’immerger dans ce contexte particulier et de co-établir une vision des forces et faiblesses de l’existant (SWOT de l’AS-IS).
Cette immersion en atelier peut également s’accompagner d’une visite “vis-ma-vie” sur le terrain IT et métier.
Conseil : mettre en lumière les points forts est tout aussi important que de souligner les faiblesses/risques.
Exécution des outils d’audit :
Etant donné la complexité et la volumétrie du patrimoine des LEGACY, il n’est pas envisageable de mener un audit sans outillage.
Les éditeurs de solution de modernisation proposent des modules liés à la découverte quantitative et qualitative de l’existant (nombre de programmes, nombre de tables, langages utilisés, relations/dépendances entre les objets, qualimétrie des sources, utilisation effective…).
Le système IBMi fournit également par lui-même des informations très intéressantes au travers de ses requêtes SQL IBMi.
Conseil : Hardis Group et ARCAD Software ont co-développé Arcad Healthchecker qui permet d’outiller les audits LEGACY IBMi.
Instruction des points-clés de l’audit et production des livrables :
Sur la base des informations recueillies et forte de son expérience, l’équipe d’audit peut alors instruire les points clé attendus et produire les livrables : catalogue du patrimoine, plan de gestion des risques, plan de progrès… C’est également l’occasion d’échanger avec l’écosystème (clients, partenaires) pour éclairer les conseils par des retours d’expérience similaires ou sur la visibilité des roadmaps.
Conseil : la tenue de point hebdomadaire permet de donner de la visibilité concrète sur la production des livrables (forme et fond) et d’éviter l’effet tunnel.
Restitution de l’audit :
Les conclusions de l’audit ont pour vocation d’aider à la décision et à l’action. Cela va combiner le court terme (les priorités de sécurisation) et la vision moyen terme (grandes orientations du SI).
L’équipe d’audit doit afficher ses convictions argumentées. Les plans d’action doivent être pragmatiques et mesurables.
Finalement, le client conservera naturellement la main sur sa trajectoire, mais pourra ainsi le faire de manière éclairée et en toute connaissance de cause.
Conseil : étant donné les différents publics de l’entreprise, il est pertinent de viser plusieurs déclinaisons du rapport d’audit (managers de la DSI, équipes opérationnelles, direction générale) pour présentation et diffusion.
Même si par définition le système LEGACY est jugé “vieillissant”, force est de constater qu’on le retrouve toujours en très grand nombre pour supporter les processus cœur de métiers des entreprises françaises, tout particulièrement les LEGACY AS400/IBMi.
Pour réussir à se projeter efficacement dans le futur, il nous apparait donc essentiel de lancer, dès à présent, un rapide audit conseil qui suivra les 5 étapes. Du lancement de l’audit à sa restitution, en passant par la prise de connaissance de l’existant, l’exécution des outils d’audit et l’instruction des points clés de l’audit/ la production des livrables de l’audit, aucune étape n’est à négliger.
En effet, celui-ci mettra en lumière les forces et faiblesses sans concession et élaborera des plans de progrès souhaitables et pragmatiques.
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Laurent COUTELLEC
Practice Manager Transformation SI LEGACY et Intégration Solutions Retail
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