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Au mois d’avril 2015 a eu lieu le premier salon national de l’internet des objets, à Lyon : le sido. Ce salon a été un moment de rencontre entre  4200 visiteurs et 110 exposants.

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Illustration par Thierry Wilhem

Mais au fait, l’internet des objets, c’est quoi ?

Il faut imaginer que n’importe quel objet puisse, par un moyen ou un autre, se connecter à internet pour communiquer, y transmettre des informations sur son utilisation, agir avec son environnement, ou d’autres objets. Et en 2015, tous les objets deviennent concernés : montres, raquettes, lunettes, cadenas, ampoules, ou encore gamelles pour chiens.

La plupart de ces objets en sont encore à l’état de prototypes, et les concepteurs sont à la recherche d’investisseurs via des plateformes de crowdfunding (Indiegogo, Kisskissbankbank, Kickstarter, Starteo…). Ces investisseurs potentiels peuvent être vous, moi, ou des entreprises, des financiers. Et cela pourrait rapporter gros… à condition de miser sur le bon cheval, comme d’habitude…

Le sido, salon pour startup alors ?

Oui… et non. A part quelques ESN et gros industriels, effectivement, le sido était peuplé d’exposants « Start Up » en recherche de clients, de projets… et de finances. Nous voici revenu à la fin des années 90-2000, quand les premières initiatives tentaient d’exploiter Internet. Ces objets ouvrent la voie à ces nouvelles initiatives, où la créativité peut faire naitre des nouveaux services à travers elle, depuis des garages, pour une poignée d’étudiants ayant un savoir-faire et de bonnes idées. Et au sido, il n’y avait pas que des objets. De nombreux exposants proposaient leur service pour fabriquer ou assembler du matériel électronique, concevoir des nouveaux circuits, ou gérer leur industrialisation.

Et au sido, on exposait quoi ?

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Dans les faits, on exposait tout et n’importe quoi (ou presque), du moment qu’il y avait transistors, antenne, 2 fils ou 3 soudures. Une carte électronique avec 2 vis fait une bien meilleure promotion du produit qu’un joli package bien conçu ou rien ne transparait. Aussi, il était indispensable que cet objet communique au minimum avec un smartphone (Apple et Android en tête). Ces objets étaient à usage domestique (montre GPS pour enfants) et domotique (portail, lampes…), principalement pour le particulier. Les objectifs revenaient souvent autour de l’économie d’énergie (domestique et industrielle), de la sécurité et de la santé. Le salon sentait bon le Bluetooth, la RFID,  l’interconnexion et la communication. Et si on regardait d’une manière globale, on comprenait vite que l’essentiel des données envoyées par tous ces objets finiront par être stockées dans un Cloud, dans un même but : pour exploiter et comprendre les usages et les comportements.

Vue de l’exposant

Dans un monde encore nouveau, exposer vous confrontait un public bien informé et très curieux de la nature de vos propositions. L’orientation des questions et des attentes allait beaucoup autour de la connectivité de vos objets, et des services pour son utilisateur.

Les visiteurs voulaient aussi voir vos objets en action, comme une preuve du concept, passée la viabilité certaine de votre apport de valeurs.

Et faire une démonstration n’est pas toujours facile, surtout si vous exposiez un drone.

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Dans un monde encore nouveau, exposer vous confrontait un public bien informé et très curieux de la nature de vos propositions. L’orientation des questions et des attentes allait beaucoup autour de la connectivité de vos objets, et des services pour son utilisateur.

Les visiteurs voulaient aussi voir vos objets en action, comme une preuve du concept, passée la viabilité certaine de votre apport de valeurs.

Et faire une démonstration n’est pas toujours facile, surtout si vous exposiez un drone.

Et justement, avec un drone, votre stand devenait une vraie attraction : 2 jours d’exposition, 174 cartes de visites collectées.  Votre rôle devient une vraie mission : expliquer 174 fois que c’est un vrai drone, que non vous ne le ferez pas voler dans le salon, mais pourquoi un drone, et comment il vole, si vous le fabriquez,  l’autonomie, où se fixe la GoPro, et non vous ne pouvez pas l’essayer… Alors si en plus vous regardiez votre visiteur avec des lunettes connectées, que vous lui expliquiez que vous pouvez tout géolocaliser avec 3 beacons, BLE et que vous l’aviez reconnu grâce un algorithme de reconnaissance faciale (vous avez juste lu son nom sur son badge)… vous n’aviez plus besoin de long discours pour faire comprendre que l’innovation est devenue une arme indispensable pour votre entreprise dans la création de valeur et la fidélisation de vos clients, dans la conquête de nouveaux marchés.

Pour résumer, le sido premier du nom était l’occasion pour tout un monde connecté de se retrouver sous un même toit, que l’on soit un petit, un gros, un incubateur, un étudiant ou en recherche d’emploi, et avec pour tous un seul objectif commun : faire partie de cette aventure comme des pionniers, passionnés, et créateurs.

Bref, tout cela sentait bon un certain garage à Cupertino… et on y était !

Cédric Belmont

Digital Solution Manager

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