Fin 2020 Salesforce annonçait la naissance d’une nouvelle innovation baptisée Hyperforce.
Dreamforce 21 a été l’occasion d’en savoir un peu plus…

Vous avez dit Hyperforce ?

Hyperforce est décrit par Salesforce comme une complète ré-architecture de sa plateforme permettant de localiser son instance dans l’une des géographies de son choix auprès d’un fournisseur de Cloud public (Google, AWS ou Azure pour le moment ).

Mais pourquoi ?

Dès lors que j’ai bien saisi de quoi il en ressortait, ma première réaction a été : comment une société visionnaire, précurseur et leader du SaaS depuis 21 ans peut elle en venir à remettre en question l’un des principaux piliers de son succès (à savoir c’est un service, ne vous occupez pas de savoir où et comment il est opéré) ?
D’autant que le Cloud n’a jamais été aussi massivement adopté qu’aujourd’hui !
En effet pour moi qui commercialisait du Cloud dans les années 2000 (bon en vrai on évangélisait plus nos Clients qu’on ne vendait au début ^^) en citant systématiquement Salesforce pour illustrer le SaaS… cette annonce m’a rapidement intriguée.

Victime de la mode ?

Le modèle historique du SaaS multi-tenant a souvent été présenté par Salesforce comme le principe d’un building (une instance Salesforce executant le même code) fournissant toutes les commodités aux occupants des différents appartements (l’environnement du Client).

La croissance impressionnante de Salesforce et l’élargissement continu de l’offre sur la plateforme (donc des données à héberger et traiter) a eu pour effet de démultiplier les instances (les buildings) mais il semblerait que ce modèle de passage à l’échelle ait atteint ses limites.

Dette technique ?

Au delà des considerations d’infrastructure, on peut imaginer que le modèle d’architecture historique (bâti autour d’une base de données relationnelle Oracle) avait besoin d’être mis au goût du jour pour réduire les coûts, améliorer la performance et permettre un portage vers les leaders du Cloud Public que sont Google, AWS et Azure.

Quelqu'un a vu mes données 👀 ?

On a pu constater, en particulier ces 5 dernières années en France, que le marché du Cloud est devenu vraiment mature : moins de défiance vis à vis du modèle mais davantage de préoccupations relatives à la sécurité, au stockage et au traitement des données et à la conformité au célèbre RGPD.
Et puis sont venues s’ajouter des questions (géo)politiques pour une Europe coincée entre les US (Privacy Shield / Patriot Act) et le prétendu espion Chinois.
Bonus track : hasard du calendrier, l’Etat fermait la porte à Office 365 la même semaine que Dreamforce 21 🙂

Que la (Hyper)force soit désormais avec vous !

On comprend désormais un peu mieux les enjeux auxquels Hyperforce va répondre :

  • Passage à l’échelle tout en conservant des hauts niveaux de performance ;
  • Offrir aux Clients encore plus de possibilités de localisation (et de traitement) de leur données avec probablement des solutions de types Cloud Souverain pour les administrations publiques ;
  • Rendre Salesforce fongible dans les stratégies Cloud des clients qui le souhaitent ;
  • Et continuer à innover pour se démarquer car c’est un peu la marque de fabrique de la maison !

Karim Ogbi

Directeur Salesforce Customers Solutions

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